Une crise de migraine se déploie souvent sur différentes phases – les spécialistes la divisent en quatre phases. Toutes les personnes touchées ne passent pas par les quatre phases ou ne les vivent pas avec la même intensité, certaines personnes ne subissant que deux ou trois d’entre elles, alors que d’autres passent par toutes les étapes. Les quatre phases de la migraine sont:
La phase prodromique: Au cours de cette phase, les facteurs annonciateurs d’une céphalée tels qu’une irritabilité accrue, des sautes d’humeur, un appétit vorace, une hyperactivité ou une hyperesthésie sensorielle peuvent apparaitre. Il s’agit de ce qu’on appelle les « signes positifs ». Ces facteurs sont contrebalancés par des « signes négatifs » tels que la fatigue ou la constipation.
L’aura: Dix à 15 % des patientes et des patients souffrant de migraines se plaignent d’une aura, autrement dit les symptômes d’ordre neurologique tels que des troubles de la vision ou de la parole, ainsi qu’une paralysie temporaire. Dans la plupart des cas, des perturbations de la vision telles que des scintillements apparaissent et atteignent leur maximum en l’espace de 5 à 20 minutes, pour ensuite disparaître en soixante minutes au plus tard. La céphalée commence généralement après l’aura.
La phase des maux de tête: Dans la plupart des cas les maux de tête, qui sont typiques des migraines, vont augmentant au fil des heures. Souvent, la douleur ne se manifeste que d’un seul côté. Les maux de tête, accompagnés de pulsations, de battements ou d’élancements, peuvent s’accompagner d’autres troubles. En général, une crise de céphalée dure entre quatre et 72 heures.
La phase de résolution: Pendant cette phase, les symptômes de la migraine s’atténuent, faisant place à l’épuisement. En outre, des symptômes contraires à ceux de la phase préliminaire peuvent apparaître, par exemple une perte d’appétit.
Si une crise de migraine dure plus de 72 heures, il est recommandé de se soumettre à des examens médicaux en milieu hospitalier. Cela dit, il existe une complication rarissime, l’infarctus migraineux: dans ce cas, les symptômes de l’aura ne disparaissent pas totalement en sept jours. Potentiellement annonciateur d’un accident vasculaire cérébral, ce phénomène est toutefois exceptionnel.